Avec l'hiver est revenu l'Amour
Glagla fait froid me direz-vous.
Mais que nenni, la chaleur est dans nos
petits cœurs palpitant à tout va.
Car voyez-vous, après être passée
ces dernières années auprès des femmes de ma vie pour une
indécrottable cucul qui avait retourné sa veste en chantant
l' « Amour toujours », le vent vient de tourner et
2012 tient beaucoup à me donner raison.
Merci à elle.
Je vous l'avais bien dit que 2012 ne
serait pas comme cette garce de 2011...
Mon leitmotiv depuis quelques années,
c'est que c'est grand, beau, et fort, l'Amour toujours (voyez c'est
recherché).
Un souffle de romantisme traverse ma
vie, me faisant avancer d'un pas léger et dansant.
Avant toute cette guimauve qui entoure
aujourd'hui mon quotidien, j'étais, bien entendu, moi aussi du côté
des amoureuses qui se cachent pour mieux afficher à la face du monde
des pauses de cynique désabusée par les relations hommes/femmes.
Le tout sur le mode : tous des salauds,
la fidélité impossible, le couple une prison petit bourgeois, les
fusionnels des gens sans personnalités, le sexe un truc pour se
distraire le samedi soir. Ah ah.
Non pas que j'ai changé de point de
vue sur la belle liberté que chacun doit conserver dans ses choix
amoureux. Non non, c'est pas ça.
C'est plutôt que je me suis mise à
faire tout ce dont on se moquait avec les copines alors que j'en rêvais
secrètement (pas tant secrètement que ça
d'ailleurs) : dire « nous », avoir du mal à libérer
mes week-ends parce que c'est priorité Mamour, vouloir tout
faire à deux, trouver tout chiant sans lui, l'emmener partout et se
faire emmener partout, jeter mon portable à la poubelle quand il est
là, trouver les autres mecs insipides à coté de lui, avoir des
sanglots dans la voix pour une nuit de séparation...
Au début bien sur, vos bonnes copines
sont heureuses pour vous, mais aimeraient vous voir plus, vos fausses
copines se moquent et raillent vos « cuicuis les petits
zozios » et vos ennemis attendent le cœur serré la chute
de votre empire bisounours.
Mais toutes vous assènent plus ou
moins que c'est bien gentil tout ça, mais que ça doit être chiant
ce quotidien, et que c'est quand même plus cool d'aller clubber à
la recherche d'un fucking friend pour la soirée.
Quand on ne vous dit pas carrément que
tout ça ne peut être qu'un mensonge, puisque l'amour n'est qu'une
invention occidentale dépassée, et qu'il est temps de se libérer
de tout ça, même si ça fait mal à la gueule.
J'dis pas, mais moi j'ai juste pas
envie les mecs. J'vous assure, chuis bien où je suis, là.
J'veux bien me forcer pour vous faire
plaisir, pour être fun moi aussi, mais j'ai pas envie d'aller
en boite samedi soir, pour débriefer dimanche que les hommes sont
tous des porcs...
D'une part, parce que je parle en
connaissance de cause, j'en ai arpentées des boites et leurs porcs,
et d'autre part, parce que je me suis pas réveillée très heureuse
de ces épisodes. Plutôt très malheureuse même et encore plus
paumée...
Mais j'ai écouté les femmes de ma vie
me dire que tout était foutu, que les hommes étaient tous pourris,
que seul le sexe pouvait compter désormais, que le couple c'était
chiant.
Et tout en même temps, comme elles
l'avaient fait pour moi à une autre époque, j'ai épongé avec
amour leurs larmes entre deux mojitos, m'avouant quand même dans les
vapeurs d'alcool, qu'un homme ça a du bon...
Et 2012 est arrivée sur son cheval
blanc, et uns à uns les petits cœurs brisés qui m'entourent se
recollent...
Chaque jour, je croise le regard
enamouré d'une des femmes de ma vie, le sourire béat et niais des
débuts aux lèvres.
J'entends des « nous », des
projets de week-end, des téléphones sur messagerie.
Et j'ai envie de chanter. De danser. De
crier au monde ce beau retour du romantisme cucul qui me réjouit
tant.
On m'annonce des bébés, des nouveaux
départs.
Et je me souviens des soirs de larmes,
où j'avais inlassablement répété, convaincue jusque dans mes
tripes sans pouvoir l'expliquer, que la roue allait tourner, que les
chagrins laisseraient la place à la surprise de la rencontre.
Que de supers nanas ne pouvaient pas
rester seules et tristes.
Que le temps allait passer, cicatrisant
toutes ces déceptions et qu'il allait peut-être suffire de changer
un peu sa manière de voir les choses, pour laisser une place à la
nouveauté, et à l'autre en général dans sa vie.
Ce n'est pas une garantie de bonheur à
vie, nous sommes d'accord, il n'y a pas de SAV sans faille pour ces
choses là, mais c'est la promesse de beaux jours devant nous, le
droit de tous à une autre chance, alors profitons-en pleinement.
Savourons le retour de la neige et des dîners en amoureux.
Février et son cupidon.
Maintenant elles ne rient plus de moi quand
je prends une voix niaise pour appeler mon amoureux, mais moi je ris
en les voyant échanger 200 sms par jour.....mais je ris de joie.
Inlassablement.
ah! l'Amouououour!
RépondreSupprimerl'AMÛR!
Comme c'est beau ce texte!
(je le lirai la larme à l'oeil chaque soir, ou, seule dans mon lit, je penserai à l'amour de ma vie si loin de moi... mais comme loin des yeux près du coeur, l'amour a de beaux jours devant lui!
C'est trop ton texte moi shui amoureux aussi c'est fraichement tres bon pour moi et ma cops
RépondreSupprimerÇa fait plaisir à lire ;)
RépondreSupprimerTrès joli texte Mademoiselle !!
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