Envie de plus...

J'ai été élevée comme un garçon en ce sens que filles et garçons de ma génération ont été élevés de la même manière, à la même école, sous la même bannière d'une égalité militante et nécessaire.

Je ne crois pas être opposée à l'idée que l'égalité dans l'éducation soit nécessaire et fondamentale.

Cependant tant d'éléments me séparant de mes petits camarades m'avaient échappés jusqu'à aujourd'hui.

On ne nous prépare pas à la suite.

À la réalité du monde des grands, des adultes. Celui où être une femme implique certains constats, des limites infranchissables, à moins de quelques renoncements.

Il n'y a pas de misérabilisme dans mon propos, comme il n'y a pas de lamentations. Peut-être simplement de l'inquiétude.

Et des regrets.

De ne pas avoir compris plus tôt que ce serait compliqué de vouloir tout faire, de désirer être à la fois comme nos mamans et en même temps n'être surtout pas comme elles.

Faire plus, aimer plus, croire plus.

Je n'avais pas non plus entrevu à quel point c'était terriblement beau, violent et passionnant d'être une femme.