Pourquoi blogger ?
Pour être honnête, je n'ai pas
vraiment de réponse qui puisse pleinement me satisfaire...me
justifier.
Par envie d'écrire, c'est certain.
Mais écrire je le fais déjà, ailleurs, autrement, « plus
sérieusement » en d'autres termes.
Alors c'est peut-être pour ça, pour
pouvoir écrire avec légèreté, dans une sorte d'immédiateté qui
ne laisse que peu de temps pour penser son texte, le regretter et
finalement ne jamais le publier.
Le blog a cela de formidable et de
terrifiant que vous êtes votre propre éditeur, votre propre
correcteur et censeur. Vos pairs ne sont pas là pour vous guider ou
vous censurer...
Vous écrivez et zouuuu en un clic,
tous peuvent le lire, donner leur avis, adorer ou détester.
Dans ce cadre, l'édition, la
publication, ne sont pas sources de reconnaissance, ce sont les
lecteurs, leur nombre et leurs réactions qui font la fierté de
l'auteur.
La confrontation avec l'autre est
beaucoup plus directe, plus franche.
C'est difficile et salvateur.
Salvateur parce qu'écrire est un
travail solitaire et parfois douloureux, et là sur le blog il
devient nécessaire d'être régulier, d'avoir un petit rythme, et
surtout, ici tout semble moins lourd, cérémonieux, les enjeux me
semblent plus légers... Pourtant, paradoxalement, je découvre que
c'est un outil formidable pour aborder des sujets essentiels sous un
angle plus ludique. On s'amuse sur le pire, on questionne les drames
en reprenant un verre... Et le message n'est pas pour autant
oublié...
Ce qui me gênait au début c'est
surtout que je ne suis pas une enfant du siècle...alors moi
internet, les réseaux sociaux ou encore le téléphone portable (mes
meilleures amies témoigneront de la difficulté que j'ai à rester
connectée à ce genre d'appareil...) plus le temps passe et plus je
m'en suis éloignée. Pour plusieurs raisons sur lesquelles on
pourrait disserter des heures (une autre fois peut-être?) mais que
l'on peut résumer en une : l'éloignement par l'illusion de
proximité entre les êtres.
Les dégâts ne sont pas encore
quantifiables mais je crains le revers des amitiés virtuelles et
l’abîme de solitude qui nous guette...
Mais voilà, je ne suis pas femme à
avoir des avis tranchés, encore moins à ne pas me laisser
convaincre quand on argumente avec talent. Alors je me suis remise à
la connectivité mondiale (!) pour laisser sa chance au net de me
prouver que l'on peut vraiment y créer des liens et faire bouger les
choses...
Blogger c'est donc nécessairement ne
montrer qu'une petite partie de ce que l'on est et de ce que l'on
fait dans la vie, ne pas pouvoir tout expliquer et donc forcément se
trahir un peu...
...tant pis alors, je serai un traître à ma cause...
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