Un ami ! Youpi !

Quelqu'un a dit un jour, il faut rendre à César les trucs qui sont à lui ou alors rendre justice à ceux qui en ont besoin pour rétablir la vérité sur Maurice, ou un truc dans le genre. Toujours est-il que ce moment de vérité est venu en ce qui concerne cette palpitante quête d'absolu qu'est la communication avec les parents de l'école de super mouflet.
Toujours prêt à me faire mentir, le destin s'est faufilé (fourbement) dans la cour de récré pour me réunir avec d'autres parents. Et c'est là, attendant l'enfant comme le Messi (il joue bien au foot) que cette sympathique jeune maman m'a PARLE. Oui vous avez bien lu, pas la peine de vous pincer, de réajuster vos lunettes ou votre string. Tout est bien en place. Il faut croire que tout les rêves peuvent se réaliser.
(C'est bô comme une pub Nike. Les publicitaires ne nous mentent donc pas? C'est toute une échelle de valeurs qui s'effondre. La télé avait raison. Bref.)
J'ai regardé derrière moi, sur les côtés, dessous, autour, mais c'était bien à moi qu'elle parlé.
Grand moment d'émotion.
S'en est suivi, un autre moment fort à la terrasse d'un café un peu plus loin, un papa qui jusque-là grognait quand je tentais un bonjour (olala trop fun, trop de points communs, nos gamins vont à la
même école et nous au même bistrot!!woooouhhhooouu) m'a parlé, m'a abordé spontanément (sur un sujet profond, à savoir la rubrique "où bouffer à Paris" du dernier Elle, un chic type je vous dis).
Bref en deux jours de cette fin de semaine dernière, j'ai donc eu DEUX contacts avec des parents certifiés êtres vivants/dotés de paroles et gestes/en parfait état de marche. Émotions. J'en suis moi même encore toute tourneboulée.
Et j'avais même pas les cheveux propres.
Bon ok....je vous dois l'honnêteté, ces gens fort sympathiques ne sont pas du clan des serre-têtes du quinzième. Ils sont, dans deux genres différents, plutôt funky. Je n'ai donc pas totalement fait péter le grand chelem. Ce n'est pas une totale victoire, sur le lien avec mon prochain.
La première une maman souriante et colorée plutôt look décontracté, au foyer qui s'emmerde peut-être un tantinet vu ce qu'elle m'a raconté. (Son désespoir l'aurait elle menée à se tourner vers quelqu'un comme moi? Tout est possible.) Mes nombreux "bonjour" ont en tout cas fini par briser la glace et nous voici désormais sur l'autoroute de la convivialité. Du "ça va" en veux-tu en voilà, du "vous allez au parc on pourrait y aller ensemble". Une pure folie.
Le papa, look très décalé pour le quartier, artiste photo de son état, nous avons devisé une heure, son travail semble passionnant.

Je sais ce que vous vous dites.... : ma grande tu ne peux pas crier victoire si vite. Tu as causé avec une nana sans longchamp et un artiste marginal au bistrot. C'est pas comme si l'ambassadrice ferrero t'avait invité à bruncher.
Peut-être, mais j'm'en fous, les gens un peu moins conventionnels s'attirent sans doute et c'est tant mieux, ils sont en général plus sympathiques.
Ça confirme ma première impression, au pays des pinces fesses les serre-têtes sont rois, mais c'est encore dans la cour avec les bouffons qu'on rigole le plus.

Le destin ce petit farceur me fera je le souhaite, changer d'avis encore en mettant sur ma route une bourgeoise attachante.

À Toi bourgeoise qui me lit (on peut rêver non? Une bourgeoise en mal d'exotisme qui me lirait en cachette de sa belle-mère entre deux virées Cyrillus?!) je t attends, et je t'aime déjà. Nous avons tant à apprendre et pas de panique tout se passera bien, parler et ensuite écouter c'est justement mon métier.
Et promis je ferai un effort, dans une autre vie moi aussi, j'ai porté un tailleur gris.


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