Etre parents en hiver, c'est un peu comme nager dans un océan de morve....sans bouée.


          Ce qui est sympa avec les enfants, c'est qu'ils nous permettent d'éprouver dans nos chairs ce qui se passe dans les organismes des marathoniens ou des alpinistes de l'extrême. Crampes, douleurs lombaires, nuits sans sommeil, exaltation, joie, frustration, colère, désespoir, soif, faim... bon ok, je m'emballe peut-être un chouilla.

Reste que vivre avec un enfant pendant la période des épidémies hivernales est un défi de chaque instant. 

Les miens, qui font tout toujours mieux que tout le monde (c'est bien connu dit maman crapaud) et qui ont le sens du défi, ce sont dit : tiens ! ce serait t'y pas marrant si qu'on pourrissait les vacances de nos vieux en enchaînant tous les virus possibles qu'on va croiser en léchant la barre du métro ou la caisse chez monop' (oui mes enfants sont créatifs quand il s'agit d'éprouver leurs défenses immunitaires). 

Nous voilà donc prêts à partir vers des sommets d'évasion quand le premier mouflet est tombé comme une mouche. Et fourbe la mouche. Le genre de fièvre qui après 3 jours de pic, retombe net et nous donne une belle journée de répit où la mère se dit que tout est possible et charge barda et mouflets dans l'auto, alors que ladite fièvre tapie dans l'ombre, revient au galop après deux heures d'autoroute (prochaine aire à 19 km et 20 minutes de bouchons en perspective, ça va de soi, sinon c'est pas marrant). 
On rigole, on rigole. 

Après avoir réussi à sortir de cette ornière grippale où la petite dernière avait cru bon de se vautrer elle aussi pour goûter à la joie non dissimulable que suscite le goût de l'antibio à la banane, nous pensions, braves et honnêtes parents que nous sommes, être délivrés de notre mauvais sort.
Après tout, une semaine de vacances contrariée, y a pas mort d'homme, on va rebondir et partir celle d'après ! C'est le rayon charlatans de la Fnac qui l'a dit : il faut POSITIVER.

Hop hop en action, et quelques jours plus tard, frais comme des gardons (ok plutôt en mode défigurés par la grippe mais dignes) je refaisais des valises en chantonnant, départ le mercredi soir pour une escapade en Touraine. 
Bien malin qui croyait que les enfants allaient s'en tenir à cette petite performance mesquine sous prétexte que les 8 jours d'antibio contre l'otite du bébé sont finis ! 
Que nenni ! Une fièvre en chasse une autre et c'est reparti ! Mais cette fois après 48h d'hésitation (partira ? Partira pas ?) une symphonie boutonneuse est venue couronner le tableau de super bébé groggy. 
Qui ? Mais qui ? (celui qui ajoute "sont les Snorky" nous doit une tournée) A bien pu s'inviter à notre projet de voyage ? Rubéole ? Roséole ? Pied main bouche ? Ratéééé 
Varicelle des familles.
Bon ok c'est bénin, mais c'est quand même une maladie infantile bien reloue, et esthétiquement peu flatteuse pour un bébé au double menton proéminent, si ce dernier se recouvre de pustules à vésicules translucides qui finiront inexorablement par se transformer en petites croutes marrons. En un mot, MIAM. 
Il faut désinfecter bouton par bouton en s'y retrouvant dans les plis de mon bébé dodu (c'est pas de la tarte), le tout c'est d'avoir sa matinée devant soi, ce qui est chaud quand tu as prévu de visiter Chambord à 10 heures.

Aaaaaaaaa mais nooooon. J'suis con moi !! J'ai justement que ça à foutre puisqu'on va RIEN visiter du tout et qu'on reste à la maison finalement. Bah oui avec tout ça il reste que deux jours de vacances et l'aller/retour ça va faire court hein. 

Bref un enfant malade c'est chiant parce que ça se réveille la nuit, mais en même temps, c'est comme un petit pain chaud, et on a le droit de le prendre dans notre lit pour le bichonner même s'il a 8 ans. Et ça c'est extra mais faut pas leurs dire des fois qu'ils prendraient l'habitude d'être malades. 

Moralité t'en chies, tu dors pas, tu te demandes même si tu ne ferais pas une petite rechute de varicelle infantile tant ça te grattouille tout d'un coup (c'est comme les poux, on t'en parle ça te démange déjà) mais t'es bien contente que tes mouflets n'aient que des petites merdouilles comme ça, alors tu blottis encore un coup ton nez dans les replis potelés de leurs cous et tu remercies l'univers.

Allez va, on dormira l'année prochaine et puis dans les châteaux y fait froid. 


(Et pis t'avais qu'à pas faire ta radasse et prendre une assurance annulation pour l'hôtel. Non mais. Ça commence à bien faire aussi de nous faire chier.) 

Commentaires

  1. Je ne sais pas pourquoi mais il semble retrouver, sans aucun filtre, ma chère tata ! Merci pour ce moment... de légèreté visqueuse au milieu de tous ces balourds de philosophes timbrés, de Heidegger à Rousseau en passant par Thalès, dans l'ordre chronololo
    (et attention, au pénultième paragraphe (que j'aime ce mot pédant), il y a une petite faute d'ortaugraffe (lourdeur oblige), un "n'aient" qu'a contaminé, à son tour dis donc, d'un petit coup dans son fragilounet nez, l'être (qui est la source du néant... de la grammaire) !)
    Voilà, j'en ai fini de mes incises, subordonnées et tout le bordel !
    Galère bien avec tes mômes, tu l'as bien cherché ! T'as pas vu ton mari en même temps ? Trois gosses à la maison, ça fait beaucoup !
    La bise à tonton, à blaisou, à roxi ma promise, à toi et au chien,
    Neveu

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    1. Merci pour la correction ! voilà ce que c'est que de ne pas dormir et de boire du rouge ! A la relecture j'en ai trouvé 3 autres, ami lecteur il en reste sans doute 1 ou 2 sois joueur trouves les !

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